Gaspard
D'après le texte de Peter Handke
Lecture
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Mise en voix : Thomas Rousselot
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Avec : Martin Kamoun, Yann Métivier, Valérie Paüs, Hélori Philippot, Stéphane Piveteau, Antoine Orhon, Claire Rommelaere
Soutien : Théâtre Universitaire de Nantes
En mai 1828 apparaît à Nuremberg un jeune homme titubant, l’air hagard, vêtu en paysan, et porteur d’une lettre adressée au capitaine de la cavalerie indiquant qu’il a été confié à des paysans dés sa naissance. Il répète inlassablement une phrase : « J’aimerais devenir un soldat comme le fut mon père. » Il sait en tout et pour tout écrire son nom : Kaspar Hauser., et semble pris constamment de violents maux de tête et de convulsions dues à d’étranges phobies et à une hyperacuité sensitive. Il a peur de tout et pleure pour un rien. Le professeur Daumer, intéressé par son cas, le prend chez lui et se charge de son éducation : Au bout d’une année, il apprend à lire, écrire, calculer, distinguer l’animé du non-animé, et intègre très progressivement les structures dominantes du langage, l’ordre symbolique et les usages de la société.
Considéré à tort comme un enfant sauvage, le Cas Hauser, a suscité la curiosité de l’Europe entière, déchaînant les passions et fantasmes de l’opinion de cette époque, quant à ses origines ; et a constitué une source d’inspiration féconde pour de nombreux auteurs, cinéastes, poètes : de Handke à Herzog en passant par Verlaine.
Peter Handke puise dans ce fait divers pour nous questionner sur l’acquisition de la norme sociale et notre rapport au langage comme outil de communication